« Je déteste me voir en photo !  » : dépasse tes peurs, lance-toi !

Appareil photo en vue ? Fuyons !

Est ce que tu es de celles, ou de ceux qui fuient l’appareil photo dès qu’il est dégainé ? Qui scrute le moindre téléphone de peur d’être pris.e en photo à ton insu ? Qui tente en secret de faire des selfies mais qui abandonne à la douze millième photo prise, persuadé.e que rien ne va ? Si tu te reconnais dans ces schémas c’est peut-être simplement que tu n’aimes pas du tout être pris.e en photo. Et je propose d’essaye d’y réfléchir ensemble et de dézinguer les idées reçues qui pourrissent la vie !

 

Pourquoi je déteste être pris.e en photo ?

1 | Tu es convaincu.e de ne pas être photogénique

Ca c’est un postulat de départ partagé par un très grand nombre de mes client.e.s. J’ai d’ailleurs dédié un article là dessus ici qui affirme que la photogénie c’est très surfait !  Mais le fait est là : le plus souvent tu es convaincu.e que si tu avais un nez plus court, une taille plus mince, des épaules moins carrées, ou des cheveux plus ondulés, tes photos seraient forcément réussies ! On pense tous qu’une photo nous représente dans la réalité absolue et qu’elle nous défini. Mais on est bien d’accord, une photo n’est qu’une capture de notre image prise en une fraction de seconde, dans des moments plus ou moins glorieux et plus ou moins préparés. On croit, du coup, à tort, que quelqu’un de photogénique sera parfait en toute circonstance, quelque soit sa tenue, son humeur, ou le moment de la journée. Mais tu peux tout de suite t’enlever ça de la tête : la photogénie naturelle et spontanée , en dehors d’une série Netflix ça n’existe pas. C’est un fastueux mélange de compétences, de calculs, d’angles, de choix, de préparation qui n’a donc vraiment rien de naturel. Et quand par miracle ça arrive : il reste juste à profiter de cet instant béni !

 

2 | Les photos de toi te déçoivent toujours

Alors serait-on condamné à avoir des photos de nous qui nous déçoivent en permanence ? C’est une question que se pose la majorité de mes clientes de Portrait d’Âme. Se plaire en photo est vraiment très compliqué. Pour une première raison très simple qui est que l’on ne se voit pas du tout dans le miroir comme en photo puisque l’image est inversée ! Il est donc très fréquent de se dire : « mais pourquoi je ne ressemble pas à mes photo ? » Il faut donc passer ce premier cap et apprivoiser une image de nous que l’on connait peu, et que l’on ne maîtrise pas.

 

3 | Tu as tendance à être dans le contrôle

Ne pas se plaire en photo, ou ne pas se reconnaître, part très souvent d’un besoin viscéral de vouloir maitriser notre image. Dans une société où l’image est omniprésente, faire bonne impression est bien plus important que d’être sois-même. On a tendance à se comparer, à s’évaluer en permanence se jugeant trop ceci ou pas assez cela. Nous sommes en perpétuel jugement sur nos corps et l’image que nous renvoyons. Par besoin d’être accepté, validé et au final d’être aimé. Un cercle viscieux peu alors s’installer générant manque de confiance en soi et mauvaise estime de soi… Mais c’est promis : c’est pas du tout une fatalité.

 

Comment j’ai dépassé ma peur et mon dégout de me voir en photo :

1 | Relever un défi technique :

En tant que photographe, l’exercice de l’autoportrait semble être un incontournable. Et pourtant à moi il m’est toujours apparu comme impossible.
Techniquement d’abord : comment arriver à se prendre en photo seul sans faire de selfie ? Avec les bons outils et un peu de patience ! Merci le trépied et la télécommande sans fil ! Je me suis donc exercée. Seule, à mon rythme, sans regard extérieur, j’ai commencé à me prendre en photo. Au début c’était juste pour la technique, je ne faisais aucun effort de scénographie, de mise en scène ou même de pose. Et je crois que ce sont les photos que j’ai eu le plus de mal à regarder. elles montraient tout mes défauts, tout ce que je déteste chez moi et qui là, à cru, à froid me revenait en pleine gueule.
Je me trouvais grosse, difforme. J’avais honte de ce corps qui n’avait rien de normal ! La souffrance de se regarder en photo était telle que je refusais de m’offrir à moi-même ce que je donne pourtant naturellement à mes clients au quotidien : un regard bienveillant, gratifiant et surtout juste.

2 | Soutenir mes client.e.s et jouer le jeu avec vous et pour vous :

Mais il y a peu les choses ont commencé à changer.
Je pense honnêtement que la diversification des corps sur les réseaux m’a beaucoup aidé. J’ai commencé à voir des femmes « normales », « réelles », « non retouchées ». J’ai aussi appris avec le Portrait d’Âme à regarder encore plus précieusement les clientes qui me faisaient confiance. Et je me suis lancée.
J’ai recommencé avec une ligne directrice et des idées de projets. Les premières photos « appliquées’ on été directement à poil ou presque. Je ne suis pas du genre à mettre un pied dans l’eau pour savoir si elle est froide. J’y vais en courant en respirant un bon coup !
Et c’est comme ça que j’ai posé mes seins sur la table, enfilé des robes transparentes, et joué avec des voilages.
J’ai d’abord posé sur moi un regard plus détaché. Cherchant la technique, l’expression, l’émotion. Comme un jeu d’acteur. Et ce n’est qu’une fois posté sur les réseaux que je me suis réellement vue. Humaine, faites de chair et de sang, femme, moi.
Je n’ai reçu aucun commentaire malveillant. Aucune critique. Aucun avis divergent.
Vous avez tous accueilli mes photos avec la même bienveillance et le même coeur ouvert que celui que j’essaie de vous donner chaque jour. Et je vous en suis éternellement reconnaissante.
Grâce à moi, grâce à vous, grâce à ce qu’on partage ensemble, l’exercice de l’autoportrait est devenu un terrain de jeu merveilleux que j’espère transcender encore et encore pour nourrir mon regard sur moi même et sur les autres.

Alors à qui le tour ?

L’exercice te tente ? viens faire un Portrait d’Âme avec moi !